Dans notre esprit, cette année de voyage était à la fois la mise en œuvre d’un projet que nous avions depuis longtemps, mais aussi un test, pour savoir si tout cela nous plaisait. Alors ? Quel bilan ?

 

Les points négatifs

Commençons par quelques points négatifs, car forcément il y en a.

 

Avant de rédiger cet article, j’ai réécouté l’émission ALP du 08/05/2014, dans laquelle nous étions intervenus, pour me replonger dans l’état d’esprit qui était le notre avant le départ. Force est de constater qu’il y a un des objectifs du voyage qui n’est pas rempli : être plus patient avec les enfants…

Nous attendions beaucoup du voyage de ce point de vu, pensant naïvement que, le « stress » et les contraintes de la vie quotidienne disparus, nous deviendrions des modèles de patience… Raté… D’autres obligations sont venues les remplacer et, soyons honnêtes, le problème ne vient pas de l’extérieur, mais bien de nous, de notre caractère… A retravailler…

 

 

 

Globalement, nous pensions profiter du voyage pour faire tout un tas de chose que l’on ne fait pas à la maison, sous prétexte de manque de temps. Comme le grand Georges, nous en arrivons à la conclusion que le « temps ne fait rien à l’affaire… ».  Si nous avons plus profité de nos enfants (nous y reviendrons plus bas,) c’est en faisant beaucoup plus ce que nous faisons déjà naturellement, et assez peu ce qui nous demande un effort…

 

 

 

Enfin, dernier point négatif : les rencontres. Si nous avons fait la connaissance  de plein de gens, c’est une majorité  de voyageurs en bateau pour très peu de « locaux ». Il n’y a qu’au Sénégal que nous avons pu échanger longuement avec les gens du cru. Sans doute parce que nous sommes passés dans des zones peu fréquentées, et aussi de part nos contacts grâce à Voiles Sans Frontières. Je pense aussi que c’est parce que nous étions le seul bateau, et donc sans possibilité de rester « entre nous »…
Vous l’aurez compris, si nous sommes ravis d’avoir fait connaissance avec des navigateurs, cela c’est fait au détriment d’autres rencontres. Un petit regret donc. A prendre en compte pour un prochain départ.

 

 

J’oubliais l’essentiel :  un an, c’est beaucoup trop court! Là aussi, à retenir pour la prochaine fois !

 

 

Les points posititifs

Si nous parlons d’ores et déjà d’un prochain départ, vous imaginez bien que c’est parce que le bilan général est largement positif.

 

 

Le plus marquant restera la liberté expérimentée pendant un an. C’est certainement lorsque nous sommes partis pour de Madère pour  le Maroc  que nous l’avons réellement découverte. Bien sûr le voyage en bateau impose des exigences, liées à la météo et au bateau en lui-même. Mais, en compensation, quel plaisir de pouvoir rester dans un lieu qui vous plaît, ou déménager sa maison un peu plus loin lorsque vous n’êtes pas séduit par une escale. C’est comme cela que nous sommes restés 19 jours à Saint-Pierre en Martinique. Simplement parce que l’on y était bien.

 

 

Les découvertes, qui ont peuplées notre voyage, sont bien entendu à créditer du coté des points positifs. Le volcanisme qui nous a accompagné depuis Madère jusqu’aux Açores. La forêt tropicale aux Antilles. L’eau chaude. La plongée sous-marine avec grande visibilité. Les paysages. La gentillesse des portugais. Les tortues… difficile de tout énumérer.

 

 

Le temps passé avec les enfants, les voir grandir, apprendre. Quelle satisfaction de se promener dans la forêt, entendre nos zouaves reconnaître une fleur de balisier, rechercher des manguiers, des tamariniers, les arbres à pain… Quelle fierté aussi d’avoir fait l’école à Camille (même si çà n’était pas toujours simple), de lui avoir appris à lire avec le support du CNED. Quel bonheur de les voir progresser dans l’eau.

Le voyage a aussi été l’occasion de les responsabiliser. Un certain nombre de règles ont été posées et globalement bien suivies. Elles nous ont sans doûte permis de ne pas avoir d’incident grave. Aux Açores, alors que Camille et Marin (règle N°1 : jamais seul) jouaient sur les pontons avec leur gilet de sauvetage (règle N°2), Marin tombe à l’eau ; Camille l’aide à s’accrocher au ponton et va calmement chercher un adulte. Nous avons assisté à la scène (attirés par les cris de Marin), et étions fiers de la réaction de notre grand!

 

 

Difficile aussi de ne pas évoquer tout ces équipages rencontrés. Ces amitiés initiées autour d’un verre dans le cockpit d’un bateau, à refaire le monde et à savourer l’instant.

 

 

A noter aussi que, du point de vue du couple, le voyage c’est très bien déroulé et a été très bien vécu. Avant de partir, nous avions constaté que pas mal d’anciens couples de voyageurs c’étaient séparés, sans savoir si c’était en lien avec le voyage. Pour l’instant nous envisageons de repartir ensemble, c’est plutôt bon signe. On pourrait même dire que le voyage nous a encore un peu plus rapprochés.

 

 

Enfin, et c’est sur ce point que nous conclurons, l’un des points les plus positifs de toute cette histoire c’est aussi et simplement d’avoir été au bout d’un projet qui nous tenait à cœur, d’avoir apprécié tout au long du parcours ce projet que nous avons rêvé et construit pas à pas.