Vendredi 26 septembre : arrivée sur l’île de Porto Santo, première île de l’atlantique en dehors de notre paysage breton.
C’est un paysage aride qui se dessine devant nous, dans des palettes de marrons, ocres. Très peu de verdure observée.
3 possibilités s’offrent à nous :
– se mettre au ponton
– mouiller (sur ancre) dans le port
– mouiller devant la grande plage de sable
Nous choisissons cette dernière solution devant le lac qui s’offre à nous, avec des nuances de bleus variant régulièrement.
Pour notre première journée, pas d’autre choix que de flâner sur la plage, où nous resterons plus longtemps que prévu car on nous a gentiment mis de coté un parasol. La température de l’eau, 23°, est un régal.

Le lendemain nous partons en excursion, direction un bar où l’on diffuse de la musique….nous n’avons pas bien compris les explications, n’avons pas trouvé le chemin, et c’est hors sentiers battus que nous avons grimpé les pentes volcaniques. De l’escalade, des parties éboulées et, en dehors d’un magnifique panorama sur la baie, pour seul paysage de la terre, des cactus et des chardons…un vrai désert. Maxime nous a trouvé un chemin plus accessible pour la descente, mais c’était sans compter sur les nombreux éboulements. Arrivés en bas, nous croisons Daniel et Eliane qui nous cherchaient pour aller ensemble vers ce fameux bar…après rapide concertation avec les enfants, nous voici repartis pour une ballade d’une heure le long de la mer, nous plongeant dans un paysage sauvage bien différent de celui du matin. Le tunnel nous annonçant l’arrivée proche se fait désirer, et la fatigue se fait sentir. Une glace pour les enfants, et une boisson fraîche ont été fortement appréciés. Le stop n’est à priori pas trop utilisé ici, mais, avec le passeport blondinet, c’est en moins de 3mn que nous embarquerons tous les 5 à l’arrière d’une corsa, et effectuerons en prime une visite « guidée » (nous ne parlons pas encore couramment le portugais ;-)) de l’île. Merci à Greta et Gabriel. On note alors que l’essentiel de la population est concentré sur la côte sud.
(Pendant que j’écris ces lignes, mes enfants se promènent tous nus sur la digue du port).

 

 

Les jours suivants sont rythmés par les quelques courses au village : Vila Baleira, situé à près de 2km du port. Les rues sont agréables, l’église magnifique avec ses azulejos bleus et blancs, et la mise en scène de la passion. Nous flânons au gré de nos besoins et envies, et en profiterons pour continuer de suivre les traces de Christophe Colomb en visitant la maison où il vivait avec sa femme : Casa-Museu Cristovao Colombo.
Nous discutons avec les équipages présents sur l’île, et partageons une soirée apéro-ponton…qui migrera sur le quai de par notre grand nombre, mélangeant français, allemands, américains…et qui se terminera par un boeuf improvisé à l’harmonica, flûte traversière et banjo. Notre Marin, quand à lui, a fini la soirée endormi par terre au bord de route, le long de la digue.
Nous y avons également retrouvé l’équipage de Mektoub : Benoît, Laure et Tom, connu initialement au Légué où ils préparaient également leur bateau pour naviguer vers les eaux polynésiennes.
Les baignades se font quotidienne, la plus mémorable étant celle effectuée au réveil à l’arrière du bateau.


Nous avons eu aussi la chance de pouvoir plonger à 2 reprises au sein du club Porto Santosub, car les enfants ont pu nous accompagner sur le site en restant à bord du zodiac. Nous avons ainsi découvert un canyon et une épave. L’eau est limpide à 30m, les fonds, tout comme la terre, sont dépourvus de végétation du fait de leur sol calcaire. Nous y avons aperçu une raie, croisé un mérou, des murènes, congres et tout une faune et flore variée.
11 jours passés dans un petit coin de paradis (c’est sans parler du mouillage parfois un peu rouleur), avant de reprendre la mer pour nous diriger vers la grande soeur : Madeira.