Cette fois-ci, c’est fait. La traversée de l’Atlantique peut être rayée de la longue liste des choses à faire au moins une fois dans sa vie. Et, disons le sans fausse modestie, nous sommes super fiers de nous.  Non seulement nous l’avons fait, mais en plus nous avons le sentiment d’y avoir mis les formes :
14 jour et 4H30… 6,16 noeuds de moyenne… Les jours précédent le départ, cela paraissait à peine accessible. Tout juste osait-on se dire : « si on tient 6 noeuds de moyenne, on pourrait mettre 14j » , le tout en partant pour 20 jours et en espérant n’en mettre que 17 (ce qui correspond à environ 5 noeuds de moyenne).
Mais surtout, au-delà des chiffres, nous sommes contents d’avoir réalisé cette transat en famille, sans que cela ne vire au cauchemard, sans que cela ne soit vécu comme une punition alors même que les conditions n’avaient rien d’une sinécure. L’alizé était du genre musclé, les 3/4 du temps autour ou au-dessus de 30 noeuds (soit du force 6 à 7), la mer allant de paire (j’estime la houle à environs 4m).

 

Les premiers jours, nous étions en contact VHF avec Kiff Kiff Bourricot, et la régate amicale engagée (le dernier arrivé à Tobago en est de sa tournée), nous a incité à faire marcher au mieux Moussespic afin de ne pas les laisser s’envoler devant. Petit à petit nous avons trouvé notre bon compromis entre vitesse, sécurité et « confort ». A dire vrai, je ne me pensais pas capable de tenir ce rythme aussi longtemps. Pourtant c’est passé sans problème. Lorsque le vent est rentré autour de 30 noeud pour la première fois, je n’était pas serein, surveillant le bateau, dans la crainte que quelque chose ne casse. Petit à petit, on se rend compte que tout se passe bien, que tout tient. Avec l’habitude cela devient même un plaisir de sentir le bateau partir dans des surfs endiablés (le reccord étant de 14,2 noeuds, et je peux vous dire que c’est impressionnant un Moussespic à 14 noeuds….). Et puis, à force de faire plus de 150 nautiques par 24H on se prend au jeux. Le point de 13H devient un rituel attendu pour savoir quelle distance nous avons parcouru, nous incitant à manoeuvrer si nécessaire pour maintenir la moyenne. On peut donc dire un grand merci à Rikiki et Bourricot, car c’est sans doûte aussi grâce à cette petite motivation que la transat s’est bien passée. D’autant plus qu’avec le fair play qui est le leur, ils nous ont laissé gagner en se déroutant finalement sur la Martinique…  Merci les gas !

 

Et les enfants ? il n’ont pas trouvé çà trop long ? Et bien non. Jamais nous n’avons eu le droit à « quand est-ce qu’on arrive? ». Tout les jours ils effectuaient le décompte des dodos en mer et calculaient le nombre restant. En fait, je pense qu’ils n’appréhendent pas du tout la durée comme nous pouvons le faire, et qu’ils ont vécu çà au jour le jour.
Les légos et autres playmobils ont été bien utilisés et, finalement, nous avons encore constaté que nos enfants sont plus sages en traversée…

 
Alors quelle conclusion tirer de cette première transat ? Et bien que finalement ce n’est pas la mer à boire. Une fois encore, le plus difficile c’est de larguer les amarres…

 

 

Pour le plaisir des yeux, on vous livre le premier épisode de :

 

 

 

Incoming search terms:

  • @transat lu